La Roche Bernard
La Roche Bernard
Cité née de la mer, La Roche-Bernard doit son charme à son lointain passé et à la Vilaine, qui façonne les paysages de la région. Ici, l'Histoire se conte dans la pierre.
Elle révèlera des secrets insoupçonnés à qui lui prête un peu d'attention. Tendez l'oreille, vous remonterez le fleuve fondateur, poussé par la marée. Ouvrez les yeux, vous revivrez les riches heures de la cité, au temps des barons et de la marine à voile. Hôtels particuliers, anciens entrepôts et autres greniers à sel sont autant de témoignages que vous rencontrerez au hasard des ruelles.
Château des Basses Fosses : Cet hôtel particulier des 16ème et 17ème siècles abrite le Musée de la Vilaine maritime. Construit à l’aplomb du rocher, il doit son nom au contraste existant entre ses 2 façades (Nord : 5 niveaux, Sud : 2 niveaux). L’importance des caves et des greniers fait penser à la demeure d’un riche bourgeois ayant fondé sa fortune sur le négoce. A voir : La porte, en chêne clouté, avec encadrement en granit formé de 2 pilastres cannelés, est surmontée d’un fronton triangulaire (16ème). A droite, à la base du rampant, une tête sculptée appelée localement « la mère la Roche ». Sur la place, ferronnerie d’époque et trous de boulins servant de pigeonnier. Cet autre corps du bâtiment possède une corniche et un fronton en tuffeau.
Port : La Roche-Bernard va prendre son essor et prospérer grâce au passage sur la Vilaine. La présence d’activités portuaires est attestée dès le 11ème siècle. Elles vont se développer au fil du temps. C’est à la fin du 19ème siècle que le trafic est le plus intense. Des navires de toute la côte Atlantique viennent à La Roche-Bernard. On y rencontre des caboteurs tels que des bricks-goélettes ou des chasse-marée, mais aussi des chalands navigants sur la Vilaine. Sel, vin, céréales, chaux et poteaux de mines transitent par les quais. Au 17ème siècle, La Roche-Bernard abrite un important chantier naval duquel sortira La Couronne, premier vaisseau de ligne à trois ponts de la Royale (construction de 1629 à 1634). Au 19ème siècle, pour répondre au développement du trafic maritime et fluvial, on réalise le percement du rocher (1821), le quai St Antoine (1842), puis le quai de la Douane. Durement concurrencé par le développement du trafic ferroviaire et routier, le port de commerce va voir son activité décliner, puis s’éteindre au début du 20ème siècle. C’est aujourd’hui un port de plaisance tranquille qui accueille plus de 500 bateaux toute l’année. A voir : la maison à perron du Quai St Antoine, de style vannetais avec escalier extérieur (1737).